Liquides de ramollissement, gonflage
et coupes
[mL18]





Leur utilisation s'avère obligatoire lorsqu'on utilise des exsiccata. Il est en effet indispensable de les attendrir, de les ramollir, car ils sont beaucoup trop friables pour la confection de coupes. L'eau et les bases diluées sont déconseillées car le matériel a tendance à s'affaisser fortement, ce qui le rend inutilisable.
Diverses possibilités s'offrent à nous, dont :
Le texte ci-dessous concerne le produit répertorié mL18b...


1. PRATIQUE :

Ce texte a été rédigé avec la collaboration de Jean LACHAPELLE.

Après un laps de temps variant de quelques minutes à quelques heures, lorsque le réactif s'est évaporé, les coupes sont réalisables, car on se trouve devant un matériel qui a perdu sa nature friable et qui a acquis une consistance semblable à celle de la cire tendre.
Lorsque les coupes sont prêtes (voir techniques diverses...), il peut s'avérer utile :

1°/ d'éliminer l'excédent de glycérine qui a pénétré le champignon : celle-ci, en effet, atténue les contrastes et donc la visibilité des contours des cellules. Il suffit pour cela de chasser par une légère pression le liquide de ramollissement, puis d'éponger ; ensuite, à plusieurs reprises si nécessaire, laisser tomber sur le prélèvement une goutte d'eau et "chasser - éponger" à chaque fois.

2°/ de regonfler les tissus (sauf si au lieu d'employer les liquides de ramollissement ci-dessus, on a eu recours à des regonflants ... tels que l'ammoniaque, l'hydrate de chloral, etc.).

Plusieurs possibilités se présentent : Les milieux d'observation cités ci-dessus sont placés selon notre ordre de préférence personnelle. Lors des coupes, il arrive que les espaces entre les hyphes soient remplis d'air, et alors les préparations sont difficilement interprétables ; il suffit de poser une goutte d'ammoniaque entre lame et lamelle de verre et chauffer jusqu'à ébullition, pour chasser l'air indésirable.

3°/ éventuellement, de colorer : utiliser le colorant approprié à l' examen et, pour améliorer la lisibilité (un peu atténuée par la présence de glycérine), observer dans le liquide de dissolution ou l'hydrate de chloral.


4. DANGERS :

Peu dangereux mais irritant des voies respiratoires à cause de l'ammoniaque (éviter de respirer les vapeurs). Toxique en cas d'ingestion.
Irritant également pour les muqueuses ; donc éviter le contact avec la peau et surtout avec les yeux.
D'autre part, il est bon de savoir que l'ammoniaque, au contact de l'iode, provoque des réactions à caractère explosif.


5. CONSERVATION :

Deux à trois ans dans un flacon bien hermétique --> une dégradation éventuelle de ce produit sera due à au caractère volatile de l'ammoniaque.
Il convient, pour que ce ramollisseur reste efficace le plus longtemps possible, de la conserver dans un petit flacon bien fermé, qu'on ouvre le moins souvent et le moins longtemps possible. Cela pour deux raisons : d'une part l'ammoniac se dégage de la solution, et d'autre part le CO2 atmosphérique réagit avec l'hydroxyde d'ammonium (NH4OH) pour donner du carbonate d'ammonium (NH4)2CO3, qui précipite au pH alcalin de la solution, ce qui se traduit par l'apparition de cristaux brillants. Ces deux phénomènes ont pour résultat d'abaisser le titre (concentration) de la solution.




Créateur du projet : Didier BAAR (U)
Auteur de la fiche technique : Marcel LECOMTE
Responsable : Marcel LECOMTE (Cercle Mycologique de Namur & Cercle des M.L.B.)
Collaborateurs : Philippe DUFOUR (Cercle Mycologique de Namur) - Roland HANON (Cercle des M.L.B.)
Cercle des Mycologues du Luxembourg belge asbl (M.L.B.), Président : Paul PIROT, rue des Peupliers, 10, B-6840 NEUFCHATEAU
Pour vos commandes : voir la feuille du Catalogue